Adoption du Projet de loi 19 : Un pas dans la bonne direction pour protéger la jeunesse au travail

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06.06.2023

TRAVAIL DES ENFANTS

Adoption du Projet de loi 19 : Un pas dans la bonne direction pour protéger la jeunesse au travail

Montréal, le 6 juin 2023 – Force Jeunesse, un des seuls groupes jeunes ayant été invités à comparaître en commission parlementaire sur le projet de loi n° 19, Loi sur l’encadrement du travail des enfants, accueille favorablement son adoption, malgré quelques réserves concernant la formation et l’encadrement ainsi que les milieux de travail à risque.

Selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), environ 11 500 personnes de 24 ans et moins se blessent au travail chaque année, ce qui équivaut à une trentaine de jeunes par jour. Chez les 14 ans et moins, on compte 7 fois plus d’accidents de travail qu’en 2017. Le projet de loi 19 arrive donc à point pour venir adresser cet enjeu.

Toutefois, pour Force Jeunesse, le gouvernement aurait pu profiter de ce projet de loi pour inclure des mesures afin d’assurer une surveillance rigoureuse et d’accroître l’offre de formation. En effet, la surveillance de l’application de la loi est primordiale pour en garantir le respect, alors que la formation est essentielle pour que les jeunes puissent bien reconnaître les risques auxquels ils pourraient être confrontés et améliorer leurs connaissances quant à leurs droits au travail. 

Enfin, pour Force Jeunesse, il aurait été souhaitable de restreindre l’accès aux moins de 18 ans à des milieux de travail à risques plus élevés comme les agences de placement où les jeunes sont déjà surreprésentés en termes de lésions professionnelles.

 

Citation 

« Nous saluons l’adoption du projet de loi 19, qui est crucial pour assurer le développement, la santé et la sécurité de la jeunesse. En effet, le travail des enfants ne peut pas être la solution à la pénurie de main-d’oeuvre; la protection des jeunes au travail doit être la priorité. Pour les encadrer adéquatement, le projet de loi aurait donc pu inclure des balises quant à la surveillance et la formation. », rappelle Lauriane Déry, présidente de Force Jeunesse.

 

À propos de Force Jeunesse 

Dans une perspective d’équité intergénérationnelle, Force Jeunesse défend les droits et les intérêts de la jeunesse du Québec dans l’élaboration des politiques publiques. De manière non partisane, Force Jeunesse fait la promotion de la place des jeunes dans les sphères décisionnelles, catalyse les forces du milieu de la jeunesse et crée des espaces d’échanges pour la relève.

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Source : Force Jeunesse

Informations :
Simon Leblanc
438 870-3427
communications@forcejeunesse.qc.ca


Projet de loi 19 : Force Jeunesse veut protéger la jeunesse des accidents de travail

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19.04.2023

TRAVAIL DES ENFANTS

Projet de loi 19 : Force Jeunesse veut protéger la jeunesse des accidents de travail

Montréal, le 19 avril 2023 – Force Jeunesse, un des seuls groupes jeunes ayant été invités à comparaître en commission parlementaire sur le projet de loi n° 19, Loi sur l’encadrement du travail des enfants, appuie les dispositions qui y sont proposées par le ministre du Travail, Jean Boulet, mais estime que des gains importants restent à faire pour protéger adéquatement les jeunes au travail. C’est dans cette perspective que l’organisation fera part de ses recommandations aujourd’hui à la Commission de l’économie et du travail. 

Près de 30 jeunes se blessent au travail chaque jour

Le projet de loi 19 arrive à point alors que selon la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST), environ 11 500 personnes de 24 ans et moins se blessent au travail chaque année, ce qui équivaut à une trentaine de jeunes par jour. Chez les 14 ans et moins, on compte 7 fois plus d’accidents de travail qu’en 2017. Selon ce même rapport, le nombre de lésions professionnelles chez les 24 ans et moins est en hausse de près de 13% depuis 2016. Pour Force Jeunesse, il est donc indispensable que le projet de loi 19 soit appliqué dans le plus de milieux possible et que des dispositions supplémentaires soient ajoutées pour rendre les lieux de travail plus sécuritaires.

Plus de surveillance et de formation

Force Jeunesse estime que pour encadrer convenablement le travail des enfants, il est impératif d’assurer une surveillance rigoureuse et d’accroitre l’offre de formation. La surveillance de l’application de la loi est primordiale pour en garantir le respect, alors que la formation est essentielle pour que les jeunes puissent bien reconnaître les risques auxquels ils pourraient être confrontés et améliorer leurs connaissances quant à leurs droits au travail. 

« Pour encadrer le travail des jeunes, ça prend de la surveillance, de la formation et des jeunes au cœur des décisions. Le manque de balises claires peut avoir des répercussions graves dans la vie des jeunes et avoir des conséquences notables sur l’ensemble de leur trajectoire professionnelle », poursuit M. Telles.

Gare aux exceptions

Force Jeunesse tient à rappeler que l’objectif du projet de loi doit être d’assurer que le travail effectué par un enfant ne nuise pas à son développement, sa santé ou sa sécurité. C’est dans cette perspective que les exemptions doivent être limitées au maximum. D’autre part, il serait souhaitable de restreindre l’accès aux moins de 18 ans à des milieux de travail à risques plus élevés comme les agences de placement où les jeunes sont déjà surreprésentés en termes de lésions professionnelles.

« Le projet de loi 19 est d’une importance cruciale pour assurer le développement, la santé et la sécurité de la jeunesse. Ne perdons pas de vue que la priorité n’est pas la pénurie de main-d’œuvre, mais bien la protection des jeunes. Chaque jour, c’est près de 30 jeunes au Québec qui se blessent au travail. Un blessé, c’est un de trop », soutient Simon Telles, président de Force Jeunesse.

 

À propos de Force Jeunesse 

Dans une perspective d’équité intergénérationnelle, Force Jeunesse défend les droits et les intérêts de la jeunesse du Québec dans l’élaboration des politiques publiques. De manière non partisane, Force Jeunesse fait la promotion de la place des jeunes dans les sphères décisionnelles, catalyse les forces du milieu de la jeunesse et crée des espaces d’échanges pour la relève.

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Source : Force Jeunesse

Informations :
Simon Leblanc
438 870-3427
communications@forcejeunesse.qc.ca


Devis de recherche : Évaluation de l’équité intergénérationnelle dans les politiques publiques

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01.03.2023

FORCE JEUNESSE

Devis de Recherche : Évaluation de l’équité intergénérationnelle dans les politiques publiques

Mise en contexte

Les impacts des décisions gouvernementales sont nombreux. Elles affectent non seulement l’économie, mais également le bien-être de la société actuelle et future. Afin d’assurer l’équité intergénérationnelle, il est primordial de s’assurer que les programmes mis en œuvre par le gouvernement répondent aux attentes de bien-être des générations présentes et prennent en considération celles des générations futures. L’utilisation d’une grille d’analyse contenant des indicateurs d’évaluation serait assurément un outil indispensable. Voici quelques exemples où un tel outil est utilisé. 

Depuis 2011, par l’entremise de Better Life Initiative, l’OCDE élabore différents rapports permettant d’analyser le bien-être des individus. En 2020, la 5e édition du rapport How’s Life met en lumière la distinction entre le bien-être d’aujourd’hui et celui de demain. L’apport important de l’OCDE n’est pas simplement de prendre en considération les ressources humaines, économiques et sociales, dans l’élaboration de politiques publiques des États, mais également les ressources naturelles, qui depuis les récentes années, est un enjeu primordial en termes d’équité intergénérationnelle. 

Dans cette perspective, la Nouvelle-Zélande a élaboré une grille d’évaluation du bien-être permettant de prendre en considération divers indicateurs afin de favoriser le bien-être des populations. Cette grille est un outil fondamental pour le gouvernement puisqu’il lui permet d’allouer des ressources et de créer des programmes publics efficacement selon les réels besoins de la population. Des indicateurs sociaux tels que la gouvernance, la sécurité, le plaisir ou même la santé psychologique sont pris en considération. L’environnement est également un indicateur comprenant notamment la qualité de l’air ou encore la gestion des déchets. Bref, une multitude de critères sont examinés par le gouvernement afin de faciliter une réponse adaptée aux besoins des populations et de limiter les impacts négatifs sur celles-ci à court et long terme. 

Au Québec, une telle grille d’analyse est, à notre connaissance, inexistante. Bien entendu, des indicateurs sont déjà utilisés afin d’évaluer les programmes, mais force est de constater que ce sont surtout les critères économiques. Il est donc pertinent de s’attarder au côté social et environnemental de la question. Dans ce contexte, Force Jeunesse souhaite savoir quels sont les indicateurs répondant aux besoins de la population québécoise ? Comment pouvons-nous évaluer efficacement les politiques publiques et les programmes en prenant en considération l’équité intergénérationnelle et l’impact sur les populations ?

Ce sont toutes des questions auxquelles la grille d’analyse sera en mesure de répondre. Il est cependant fondamental de construire un nouvel outil en vérifiant les indicateurs déjà existants. 

Mandat

Le mandat sera donc le suivant : produire une grille d’évaluation qui fera ressortir les indicateurs pouvant mesurer les impacts sur les populations. Pour ce faire, il sera essentiel de valider les critères d’évaluation qui seront utilisés, de recenser les indicateurs déjà existants et utilisés par le gouvernement du Québec et de proposer des indicateurs supplémentaires permettant d’évaluer l’équité intergénérationnelle dans les politiques publiques. Les critères d’évaluation doivent comprendre l’impact sur les différents groupes (générations, ethnique, genre, etc), l’environnement, la santé (mentale et physique), et la consultation des parties prenantes avant la mise en œuvre d’un programme ou d’une politique gouvernementale. 

Profil recherché

  • Détenir ou en voie d’obtention d’une maîtrise en administration publique, affaires publiques, sciences politiques ou dans tout domaine connexe/pertinent; 
  • Avoir de l’expérience avec de la recherche de type comparative ou l’évaluation de critères (ex. ESG); 
  • Capacité de synthèse et d’analyse; 
  • Bonne maîtrise du français écrit.

Force Jeunesse prône les valeurs d’équité et d’inclusion dans toutes les sphères de la société et invite donc les gens issus de la diversité à poser leur candidature.

Échéancier

La personne contractuelle s’engage à remettre un rapport final d’une trentaine de pages à Force Jeunesse au plus tard le 5 mai 2023.

Rémunération

La rémunération pour l’exécution du mandat et le rapport final est de 1500$.

Candidatures

Les candidatures seront reçues jusqu’au 17 mars 2023, 23h.

  • Dans un seul fichier sous le format NOM_PRENOM.pdf veuillez inclure
    • Votre CV
    • Votre lettre de présentation
    • Un échantillon d’écriture 

Envoyer le tout à contenu@forcejeunesse.qc.ca.


Santé mentale : L’inaction coûterait 18 milliards $ par année au Québec

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24.08.2022

SANTÉ MENTALE

Santé mentale

L’inaction coûterait 18 milliards $ par année au Québec 

Montréal, le 24 août 2022 – Force Jeunesse dévoile publiquement les résultats de sa recherche  Pour un accès universel à la psychothérapie, qui recommande la mise en place d’une couverture universelle aux soins de psychothérapie alors qu’elle chiffre à 18 milliards $ le coût de l’inaction en matière de santé mentale pour le Québec.

« Le statu quo en santé mentale n’est plus acceptable et des solutions existent. Notre recherche démontre qu’un accès universel aux soins de psychothérapie est à la fois un choix sain pour la population et les finances du Québec. Ce que ça prend, c’est un leadership politique fort et la jeunesse s’attend à ce que la santé mentale se retrouve au cœur de la campagne électorale. Il faut que le prochain gouvernement en fasse une priorité, au même titre que les autres enjeux de santé. », déclare Simon Telles, président de Force Jeunesse.

Les grands constats de la recherche de Force Jeunesse

  • Une couverture universelle en soins de psychothérapie est possible, réaliste et souhaitable en termes de coût pour les finances publiques. 
  • Il est estimé que l’inaction en matière de santé mentale coûterait 18 milliards $ par an au Québec. 
  • Le défi principal ne relève pas de la capacité financière du Québec d’investir dans un tel programme. C’est d’abord et avant tout un enjeu de main-d’œuvre et de gestion des ressources
  • Le gouvernement peut et doit prendre action rapidement pour paver la voie vers une couverture universelle et favoriser l’accès aux soins de psychothérapie. Cela passe notamment par : 
    • favoriser l’accès à la profession ; 
    • favoriser l’attraction et la rétention de professionnels ;
    • améliorer l’accès aux soins de psychothérapie en région ;
    • mettre en place des services de première ligne intégrés ;
    • améliorer la prévention et l’indemnisation au travail;
    • investir davantage en prévention et en sensibilisation.
  • Il est essentiel d’inclure des experts et des patients dans l’élaboration des solutions afin que les mesures mises en place répondent adéquatement aux besoins de la population. 

Bien que les 18-34 ans soient le groupe le plus atteint de troubles psychologiques au Québec, la santé mentale n’a pas d’âge et l’accès à des soins varie d’une personne à l’autre, souvent selon le régime d’assurance, le statut d’emploi et les conditions de travail.  

C’est dans une perspective de réduire les inégalités d’accès à ces services essentiels que Force Jeunesse a réalisé cette recherche, en collaboration avec plus d’une dizaine d’experts et la firme PBI Conseillers en actuariat ltée. La recherche permet d’évaluer les investissements qui seraient requis pour déployer une couverture universelle et de dresser un portrait des solutions envisageables à court terme pour répondre plus adéquatement aux besoins des Québécoises et Québécois. 

Pour consulter les faits saillants de la recherche, cliquez ici.

 

À propos de Force Jeunesse 

Dans une perspective d’équité intergénérationnelle, Force Jeunesse défend les droits et les intérêts de la jeunesse du Québec dans l’élaboration des politiques publiques. De manière non partisane, Force Jeunesse fait la promotion de la place des jeunes dans les sphères décisionnelles, catalyse les forces du milieu de la jeunesse et crée des espaces d’échanges pour la relève. 

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SOURCE: Force Jeunesse

 

INFORMATIONS

Josiane Bélanger-Riendeau, TACT 

jbriendeau@tactconseil.ca 

(450) 858-3987


Des solutions à la crise du logement

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08.05.2021

LOGEMENT

Des solutions à la crise du logement

Simon Telles, président de Force Jeunesse, est l’auteur de cette lettre ouverte publiée le 8 mai 2021 dans Le Devoir au sujet du logement. Crise ou non, l’heure est aux solutions.

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Une autre semaine, une autre série de débats de sémantique et de batailles de données pour trancher si, oui ou non, nous traversons une crise du logement au Québec. Pourtant, pour moi, pour mon entourage et pour de nombreux jeunes québécois, les difficultés vécues quant à nos recherches immobilières semblent faire consensus. À la vitesse où les prix des loyers augmentent, nous n’avons plus le luxe de débattre sur l’ampleur du problème ; l’heure est aux solutions.

Maintenant que le télétravail est devenu la norme, il n’est plus simplement question d’avoir un toit au-dessus de nos têtes. Il est également question d’environnement de travail et de santé mentale, surtout chez les jeunes qui se retrouvent à passer de plus en plus de temps dans des logements de moins en moins abordables.

Pour éviter de nous retrouver dans des situations similaires à celles de Vancouver ou Toronto, nous devons agir aujourd’hui en trouvant des solutions audacieuses qui vont au-delà d’un registre des baux. Et pour cela, une collaboration entre les différents ordres gouvernementaux est absolument nécessaire.

Aide au logement

Un premier feu à éteindre est celui de l’accès à la location pour des milliers de jeunes qui ont hérité d’un marché, où, à Montréal par exemple, le prix moyen d’un logement est de 1 310 $.

Nous aurions collectivement intérêt à augmenter et à élargir l’accès au programme Allocation-Logement aux jeunes ménages à faible revenu sans enfants, auquel, à l’heure actuelle, seules les familles à faibles revenus et les personnes de plus de 50 ans sont admissibles. Il serait également possible d’augmenter l’aide reçue à travers le programme de supplément au loyer. Ces coups de pouce permettraient aux jeunes de faire baisser la part du loyer de leurs revenus, qui peut s’élever jusqu’à 70 % chez certains étudiants vivant à Montréal, tout en poursuivant leurs études ou en travaillant dans moins de précarité.

À moyen et long terme, il est indispensable de penser à des mécanismes pérennes qui assurent une augmentation du nombre de logements locatifs dans nos villes. En effet, la construction de logements sociaux, communautaires et privés permettrait de réduire la pression sur le marché de l’immobilier, tant pour la location que pour la vente, et ainsi de freiner la hausse des prix.

Mais pour y arriver, une action concertée des gouvernements municipaux, provinciaux et fédéraux est essentielle puisque présentement, les programmes de financement pour des projets de construction de logements sont maladroitement arrimés. C’est en travaillant ensemble pour offrir des options de financement cohérentes que les gouvernements auront le pouvoir d’augmenter l’offre de logements.

Le logement social communautaire représente également une option intéressante, mais est limité aux jeunes présentant des vulnérabilités particulières ou encore aux jeunes parents. Une offre plus grande de logements sociaux communautaires permettrait de soulager le marché locatif privé en diminuant la demande.

Se protéger de la spéculation

Enfin, il faut considérer des initiatives ambitieuses si l’on veut assurer une offre abordable et durable. Une de ces solutions serait notamment de créer des parcs immobiliers à l’abri des logiques spéculatives, ou encore des conditionnalités plus prescriptives rattachées aux subventions octroyées, comme la stratégie 20 / 20 / 20.

Crise du logement ou non, le marché de l’immobilier évolue et nos programmes et systèmes doivent se développer dans le même sens. Je suis de nature optimiste, et j’ai bon espoir que les solutions préconisées par nos gouvernements seront réfléchies en favorisant un dialogue avec les personnes directement touchées par les enjeux du logement. Une chose est certaine : les solutions existent, et c’est le moment d’agir pour les jeunes d’aujourd’hui et pour les générations futures.

Pour lire l’article intégral, cliquez ici.