La retraite : une responsabilité collective
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01.04.2014
La retraite : une responsabilité collective
La revue Relations publie un dossier sur les retraites dont nous publions la présentation ici.
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Le contrat social qui fait de notre système de retraite un instrument majeur de solidarité sociale et intergénérationnelle est de plus en plus fragilisé. Devant le déséquilibre démographique et les déficits actuariels appréhendés, la tendance déjà lourde à faire entièrement reposer sur les individus la responsabilité d’épargner pour la retraite s’accentue, le rapport D’Amours l’a montré.
Vous pouvez lire le dossier et vous procurer la revue Relations.
Depuis le dossier que Relations a publié en mars 2002, « Quel régime pour la retraite ? » (no 675), la crise financière de 2007-2008 est passée par là, faisant des ravages qui n’ont pas fini de détruire vies et acquis sociaux dans plusieurs pays. Avec la rapacité et la cupidité des marchés financiers comme moteur, cette crise a heurté de plein fouet les régimes de retraite québécois. La Caisse de dépôt et placement du Québec a scandaleusement perdu 40 milliards de dollars. Bien des personnes se retrouvent contraintes de travailler plus longtemps ou de vivre une retraite amputée de leurs épargnes dévalorisées, voire disparues. Le « problème » des régimes de retraite est ainsi revenu à l’avant-scène au Québec, de sorte qu’après un comité d’experts, une commission parlementaire et un plan d’action gouvernemental, des mesures législatives sont attendues, de même que l’évaluation du Régime de rentes du Québec.
Lancement de la plateforme de revendications de Force Jeunesse
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01.03.2014
FORCE JEUNESSE
Lancement de la plateforme de revendications de Force Jeunesse
Force Jeunesse présente sa plateforme de revendication pour les élections générales provinciales en cours. L’organisme identifie des enjeux clés pour le maintien de l’équité intergénérationnelle au Québec et demande aux partis politiques en lice de prendre des engagements clairs. Les revendications couvrent quatre thèmes : les finances publiques, l’épargne et la retraite, les pratiques de gouvernance et la place des jeunes.
Force Jeunesse s’inquiète de la situation budgétaire actuelle du Québec. En effet, le retour à un budget équilibré, initialement annoncé pour 2013-2014, tarde à se réaliser. Maintenant prévu pour 2015-2016, l’objectif demeure ambitieux compte tenu des lourds efforts de réduction de dépenses de programmes qu’il sous-tend et de l’absence de provision pour éventualité, au cas où la croissance des revenus anticipée ne serait pas au rendez-vous. « Il est primordial de poursuivre les efforts de contrôle des dépenses et de remboursement de la dette afin de mettre fin à ces transferts de mauvaises dettes aux générations futures », affirme M. Eloi Lafontaine Beaumier, président de Force Jeunesse. De plus, l’organisme estime que toute marge de manoeuvre budgétaire à venir devrait servir prioritairement à la modernisation de l’économie et à la réduction de la dette. C’est pourquoi Force Jeunesse demande à ce que les formations politiques en lice :
- S’engagent à tout mettre en œuvre pour atteindre l’équilibre budgétaire en 2015-2016 ;
- Identifient comment elles comptent combler l’écart à résorber de 530 M$ subsistant pour l’année budgétaire 2015-2016 ;
- Présentent un plan clair et chiffré de réduction des dépenses de programmes expliquant comment elles comptent atteindre les cibles prévues dans le plus récent budget ;
- S’engagent à maintenir le Fonds des générations ;
- Respectent la cible de réduction de la dette provenant des déficits cumulés établie au budget 2010-2011 ;
- S’engagent à occuper tout espace fiscal que pourrait éventuellement libérer le gouvernement fédéral ;
- S’engagent à étudier la suspension temporaire des travaux de développement du projet hydroélectrique La Romaine, de manière à maximiser les dividendes versables par Hydro-Québec au cours des dix prochaines années ;
- S’engagent à consacrer les premières marges de manœuvre budgétaires disponibles à moderniser le tissu industriel québécois afin de construire les bases d’une croissance économique stable pour les dix à trente prochaines années ;
- S’engagent à augmenter les versements au Fonds des générations afin de rattraper le retard des dernières années et de respecter, voire dépasser, les cibles de remboursement de la dette adoptées en 2010-2011.
Force Jeunesse considère également très préoccupant la situation de l’épargne-retraite au Québec. En effet, les régimes de retraite complémentaires existants sont malmenés par la démographie, l’incertitude économique et l’allongement de la durée de vie. Le rapport D’Amours, dévoilé en avril 2013, démontre abondamment comment le cadre de gouvernance actuel de ces régimes n’encourage pas une gestion prudente et équitable envers les prochaines générations. C’est pourquoi les discussions en cours portant sur ces enjeux au sein des Forums de travail institués par le gouvernement précédent doivent se poursuivre. En parallèle, le marché du travail évolue et les jeunes travailleurs ont de moins en moins accès à un régime de retraite offert par l’employeur. Souvent, ce régime est moins généreux et sécuritaire que celui de leurs parents. Les autres véhicules d’épargne-retraite actuels ne suffisent pas : REER et économies personnelles ne constituent pas des solutions de rechange viables et les régimes publics (Régime de rentes du Québec, régimes fédéraux) n’offrent, dans leur forme actuelle, qu’une couverture limitée.
« Des ajustements importants sont nécessaires à l’écosystème des outils d’épargne-retraite pour que l’ensemble embrasse pleinement les nouvelles réalités du marché du travail et offre aux prochaines générations des bénéfices équivalents à ceux de leurs prédécesseurs », soutient Eloi Lafontaine Beaumier.
Force Jeunesse demande donc que les formations politiques en lice :
- S’engagent à maintenir les Forums de travail sur les retraites et à ce que ces derniers mènent à terme leurs travaux d’ici à l’automne 2015 ;
- S’engagent à interdire les clauses de disparité de traitement dans la Loi sur les régimes complémentaires de retraite ;
- Entament une réflexion plus large sur l’avenir du système de retraite et les transformations du marché du travail en partenariat avec les acteurs ayant participé aux forums de travail ;
- Identifient les meilleurs outils d’épargne collective adaptés aux nouvelles dispositions du marché du travail québécois et proposent des mesures, des incitatifs et une législation adéquate en vue d’accroître leur portée.
Finalement, alors que l’état des finances publiques entraîne des choix difficiles, Force Jeunesse demande une plus grande transparence dans la présentation de la situation économique et financière du Québec, notamment en réponse aux plus récentes recommandations du vérificateur général. Par ailleurs, dans la mesure où ces choix auront des répercussions majeures et à long terme sur le visage du Québec de demain, il est nécessaire que les prochaines générations soient dès aujourd’hui impliquées dans ces décisions. En ce sens, un prochain gouvernement devra utiliser les instances décisionnelles publiques existantes – en commençant par les conseils d’administration de ses sociétés publiques – pour impliquer de plus près les jeunes dans la gouvernance publique.
C’est pourquoi Force Jeunesse demande à ce que les formations politiques en lice :
- S’engagent à mettre en place un mécanisme garantissant que sont produites, à tous les cinq ans, des projections budgétaires à moyen et long terme des finances du gouvernement du Québec ;
- S’engagent à produire, dans le cadre de l’exercice budgétaire et financier du gouvernement, une analyse des impacts des mesures budgétaires inspirée de la comptabilité générationnelle.
Créé en 1998, Force Jeunesse est un regroupement de jeunes travailleurs visant la défense et l’amélioration des conditions de travail et des perspectives d’emploi de la relève dont les membres sont à la fois des associations et des individus. L’équité intergénérationnelle et une préoccupation pour l’avenir collectif de notre société sont au cœur des valeurs défendues par l’organisation.
Journée d'étude portant sur l'avenir de la retraite au Québec – Renforcer les initiatives de concertation
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23.01.2014
FORCE JEUNESSE
Journée d'étude portant sur l'avenir de la retraite au Québec – Renforcer les initiatives de concertation
Le 23 janvier 2014 s’est tenue à l’Université Laval une journée d’étude portant sur l’avenir de la retraite au Québec conjointement organisée par l’Alliance de recherche universités-communautés (ARUC) – Innovations, travail et emploi, l’Institut de recherche en économie contemporaine (IRÉC) et Force Jeunesse.
L’ensemble des partenaires présents ont établi un constat commun, soit celui de renforcer les initiatives de concertation. « Il faut éviter les stratégies qui affaiblissent le système, renforcer les initiatives basées sur la concertation, améliorer la couverture retraite et faire la promotion des innovations qui augmenteront l’autonomie financière et sociale des individus par des solutions collectives », ont déclaré Frédéric Hanin, chargé de projet à l’IRÉC et Eloi Lafontaine-Beaumier, président de Force Jeunesse.
Les participants ont soumis au débat public plusieurs pistes de réflexion sur l’avenir des régimes de retraite au Québec.
Forums de concertation
Ils ont notamment proposé la mise en place de forums permanents pour développer par exemple des instances de concertation entre les acteurs du système de retraite. « Ce qui est important de retenir, ont indiqué Frédéric Hanin et Eloi Lafontaine-Beaumier, c’est que l’expertise sur le système de retraite est un « bien public » qui doit demeurer accessible autant pour les participants que pour les organisations concernées. C’est un investissement bénéfique, structurant et « rentable » si nous voulons éviter l’augmentation actuelle de la judiciarisation de la régulation des régimes de retraite ».
D’autres pistes
Les autres pistes touchaient la pénibilité du travail, la définition des responsabilités des employeurs, la coordinnation du régime public et des régimes privés, et enfin l’amélioration de la couverture retraite par des régimes sectoriels. Cette dernière piste de travail a fait l’objet d’une réflexion importante. « L’avenir du système de retraite doit inclure la question de la place des régimes sectoriels. Leur présence est un avantage important pour les différentes générations dès lors qu’elle permet de mutualiser les risques et de sortir les conditions de travail de la concurrence entre les entreprises et les établissements », ont conclu le chercheur et le président.
Pour plus d’information, vous pouvez télécharger la note d’intervention de l’IRÉC L’avenir de la retraite au Québec : quel héritage laissera-t-on ? ici ou auwww.irec.net.
À propos de Force Jeunesse
Créé en 1998, Force Jeunesse est un regroupement de jeunes travailleurs visant la défense et l’amélioration des conditions de travail et des perspectives d’emploi de la relève dont les membres sont à la fois des associations et des individus. L’équité intergénérationnelle et une préoccupation pour l’avenir collectif de notre société sont au cœur des valeurs défendues par l’organisation.
Force Jeunesse reçoit favorablement le plan de travail de la ministre du Travail Agnès Maltais sur la question des régimes de retraite
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13.12.2013
FORCE JEUNESSE
Force Jeunesse reçoit favorablement le plan de travail de la ministre du Travail Agnès Maltais sur la question des régimes de retraite
MONTRÉAL, le 13 déc. 2013 – L’organisme tient à saluer la place accordée aux jeunes dans le processus décisionnel. « En près de deux ans, Force Jeunesse est devenu un acteur incontournable dans le dossier des régimes de retraite et nous sommes heureux que le Gouvernement reconnaisse notre place au cœur du processus de décision », explique Eloi Lafontaine Beaumier, président de Force Jeunesse.
En proposant des travaux de restructuration des régimes à prestations déterminées existants, le gouvernement fait écho aux recommandations du rapport D’Amours, qu’appuie Force Jeunesse, à l’effet de renforcer et de pérenniser ces régimes. Si l’organisation se réjouit de voir le gouvernement mettre de l’avant le principe d’équité intergénérationnelle, il nous semble toutefois prématuré de limiter le partage des coûts des services futurs des régimes publics aux seuls employeurs et employés, en excluant de facto les bénéficiaires des rentes. Force Jeunesse souhaite en particulier que la problématique des clauses de disparités de traitement, ou « clauses orphelin », soit au cœur des travaux qui auront lieu dans les prochains mois. L’organisation rappelle que toute restructuration des régimes existants devra exclure l’utilisation de clauses de disparités de traitement, principe auquel les jeunes des deux principales centrales syndicales et les fédérations étudiantes nationales adhèrent également (http://goo.gl/C009aq).
Par ailleurs, Force jeunesse émet certaines réserves quant au processus devant mener au dépôt du deuxième projet de Loi prévu pour l’automne 2014. Conclure sur la mise en place d’une rente longévité ou sur la bonification de la rente de la RRQ est une lourde commande qui ne peut se faire en vase-clos, en se passant d’une réflexion plus large sur l’amélioration de l’épargne et de l’avenir du système de retraite québécois. « Nous reconnaissons l’importance de poser des actions rapides pour les régimes en difficulté et appuyons les efforts en ce sens. Cependant, nous avons une occasion sans précédent de questionner la place des différentes composantes du système de retraite telle que la répartition du degré de couverture des régimes publics et privés; nous ne pouvons manquer ce rendez-vous incontournable pour les futures générations », affirme Eloi Lafontaine Beaumier. Actuellement, le plan d’action est muet sur la place qui sera dévolue à une telle réflexion.
Enfin, Force Jeunesse rappelle qu’un des objectifs premiers du rapport du comité D’Amours était de contrer l’insuffisance de l’épargne et d’augmenter la proportion de Québécois ayant accès à un régime complémentaire de retraite. « Ce processus ne doit pas se réduire à une opération de sauvetage des régimes complémentaires de retraite existants, alors que plus de 60% des travailleurs du Québec ne bénéficient pas de tels régimes », soutient Eloi Lafontaine Beaumier. À cet égard, dans son mémoire déposé en commission parlementaire à l’automne dernier, Force Jeunesse proposait notamment des solutions afin d’étendre la couverture des futurs retraités via des régimes complémentaires sectoriels. Force Jeunesse espère que les travaux entourant le développement des deux projets de Loi ne perdront pas de vue cet objectif fondamental d’augmenter le nombre de Québécois qui participent à un régime de retraite complémentaire.
Force Jeunesse réitère son appui à la démarche proposée par le Gouvernement et confirme qu’il participera à l’exercice, tout en étant impatient de connaître les détails du plan d’action.
Projet de loi du député Amir Khadir portant sur les « clauses orphelins » - Les jeunes appellent les parlementaires à participer au débat
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05.12.2013
FORCE JEUNESSE
Projet de loi du député Amir Khadir portant sur les « clauses orphelins » - Les jeunes appellent les parlementaires à participer au débat
MONTRÉAL, le 5 déc. 2013 – Le comité des jeunes de la FTQ, le comité national des jeunes de la CSN, Force Jeunesse, la FECQ et la FEUQ se réjouissent du dépôt du projet de loi no 499 visant à interdire les clauses de disparité de traitement ou clauses « orphelins » à l’intérieur des régimes complémentaires de retraites et des régimes d’assurances collectives. Ces cinq groupes représentent les jeunes des deux plus grandes centrales syndicales du Québec, des deux plus grandes organisations étudiantes du Québec ainsi que des jeunes s’étant mobilisés et organisés depuis 1998 sur la question spécifique des clauses de disparité de traitement. Ces groupes jeunesse enjoignent les parlementaires à mettre le projet de loi au débat à l’Assemblée nationale, car il répond positivement à la problématique soulevée dans leur mémoire collectif rendu public le 8 novembre dernier (http://goo.gl/C009aq).
La situation actuelle donne lieu à une transformation progressive des régimes à prestations déterminées (PD) vers des régimes à cotisations déterminées (CD), la plupart du temps au détriment des plus jeunes générations qui doivent assumer individuellement les risques financiers liés à la retraite. Cela vient affaiblir leur capacité de préparer une retraite décente. Dans l’étude rendue publique le mois dernier, les groupes jeunes ont signalé que pas moins de 80 000 personnes ont été touchées par cette pratique discriminatoire, soit près de 18 % des salariés couverts par des conventions collectives entre 2007 et 2012, en plus d’un nombre inconnu dans les milieux non syndiqués. Au moins un quart de ces salariés était touché par des clauses de disparité concernant les avantages sociaux, tels que les régimes de retraite et les assurances collectives.
Rappelons que ces groupes ont interpellé la ministre du Travail et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais, lors de la divulgation de l’étude. Ils attendent toujours une réponse. Lors de son dernier conseil national, le Parti Québécois s’était montré ouvert à s’attaquer à cette problématique dans le cadre du plan de travail sur la réforme du système de retraite qui est attendu sous peu pour faire suite au rapport D’Amours. La table est donc mise pour que des changements concrets s’opèrent.
Liste des porte-parole :
- Alain Querry, Comité des jeunes de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (CJ-FTQ)
- Alexandre Roy, Comité national des jeunes de la Confédération nationale des syndicats (CNJ-CSN)
- Éliane Laberge, présidente, Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
- Tierry Morel-Laforce, président, Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
- Éloi Beaumier-Lafontaine, président, Force Jeunesse (FJ)
Liste des groupes signataires du mémoire :
Comité des jeunes FTQ
Le comité Jeunes FTQ a pour mandat de conseiller la FTQ sur les questions touchant la jeunesse, notamment en matière de promotion du syndicalisme, de formation syndicale, d’information, de recrutement, de santé et de sécurité et des conditions de vie des jeunes.
Comité national des jeunes CSN
Le Comité national des jeunes CSN a pour mandat principal de conseiller la CSN sur l’ensemble des questions pouvant toucher de près ou de loin les conditions de vie et de travail des jeunes, qu’ils soient syndiqués ou non. Il se fait également l’ambassadeur de la CSN auprès des jeunes dans la société québécoise.
FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) regroupe 21 associations étudiantes représentant plus de 70 000 étudiants. Depuis 23 ans, elle défend les droits et intérêts des étudiants, notamment auprès des gouvernements, des intervenants du domaine de l’éducation et des intervenants de la société civile.
FEUQ
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) regroupe 13 associations membres et plus de 125 000 étudiants membres. Créée suite au dégel des frais de scolarité de 1989, elle a pour principal mandat de défendre les droits et intérêts des étudiants, notamment auprès des gouvernements, des intervenants du domaine de l’éducation et des intervenants de la société civile.
Force Jeunesse
Fondé en 1998, Force Jeunesse est un regroupement de jeunes travailleurs qui oeuvre à la défense et à l’amélioration des conditions de travail des jeunes travailleurs, des perspectives d’emploi de la relève et de l’équité intergénérationnelle dans les politiques publiques.
Contacts médias :
CJ-FTQ : Isabelle Gareau, 514-953-0142
CNJ-CSN : Philippe Leclerc, 514 216-9097
FECQ : Mylène Beuchée, 514-554-0576
FEUQ : Yanick Grégoire, 514 718-3381
Force Jeunesse : Julien Nepveu-Villeneuve, 514 883-2236
Les jeunes réclament la fin des disparités de traitement en emploi: À travail égal, salaire égal!
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08.11.2013
FORCE JEUNESSE
Les jeunes réclament la fin des disparités de traitement en emploi: À travail égal, salaire égal!
MONTRÉAL, le 8 nov. 2013 – Le comité des jeunes de la FTQ, Force Jeunesse, le comité national des jeunes de la CSN, la FECQ et la FEUQ unissent leurs voix dans le cadre de la consultation gouvernementale menée par le député Léo Bureau-Blouin pour le renouvellement de la politique jeunesse. Ces cinq groupes représentent les jeunes des deux plus grandes centrales syndicales du Québec, des deux plus grandes organisations étudiantes du Québec ainsi que des jeunes s’étant mobilisés et organisés depuis 1998 sur la question spécifique des clauses de disparité de traitement.
Rendu public aujourd’hui, leur mémoire conjoint cite des chiffres du ministère du Travail qui montrent que l’état de la situation est préoccupant. Ils demandent que le gouvernement et l’Assemblée nationale fassent le nécessaire pour que l’interdiction des clauses de disparité de traitement (clauses « orphelin »), en vigueur depuis janvier 2000, soit respectée alors que les efforts actuels donnent des résultats limités. De plus, ils dénoncent le flou juridique entourant les clauses de disparité de traitement dans les régimes complémentaires de retraite et les assurances collectives et demandent une modification de la Loi sur les normes du travail (LNT) pour interdire cette pratique. La situation actuelle donne, notamment, lieu à une transformation progressive des régimes à prestations déterminées (PD) vers des régimes à cotisations déterminées (CD), la plupart du temps au détriment des plus jeunes générations. « Les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas et ne doivent pas devenir les pauvres de demain », ont-ils réclamé en conférence de presse.
Le mémoire présenté trace un portrait préoccupant de la situation à partir des données du ministère du Travail :
Près de 80 000 personnes ont été touchées par cette pratique discriminatoire, soit près de 18 % des salariés couverts par des conventions collectives entre 2007 et 2012 (un échantillon partiel ciblé pour les besoins de l’étude) ;
Près d’un quart de ce groupe de salariés était touché par des clauses de disparité concernant leur salaire d’entrée ou les échelons salariaux ;
Un quart de ce groupe de salariés était touché par des clauses de disparité concernant les avantages sociaux tels que les régimes de retraite et les assurances collectives.
« Cette pratique a pour effet de diminuer les conditions de travail des derniers arrivés sur le marché du travail. C’est odieux dans le cas des avantages sociaux, car cela vient affaiblir la capacité des prochaines générations de préparer une retraite décente. Ces clauses constituent une injustice intergénérationnelle », ont déclaré les porte-parole des groupes jeunesse.
Concrètement, ces groupes demandent trois choses :
D’abord, que la future politique jeunesse du gouvernement du Québec fasse de l’équité intergénérationnelle en emploi un objectif national.
Ensuite, ils demandent au gouvernement d’intervenir pour faire respecter l’interdiction des clauses de disparité en vigueur depuis 2000, notamment en révisant le Plan d’action contre les disparités de traitement de la Commission des normes du travail.
Enfin, à l’heure où le Québec se préoccupe de l’avenir de ses régimes de retraite, ces groupes réclament une modification de la Loi sur les normes du travail (LNT) parce qu’elle est floue en ce qui concerne l’interdiction s’appliquant aux régimes de retraite. Ce flou juridique donne lieu à une transformation progressive des régimes à prestations déterminées (PD) vers des régimes à cotisations déterminées (CD), la plupart du temps au détriment des plus jeunes générations dont la sécurité financière à la retraite est loin d’être assurée.
D’ailleurs, bien que le rapport du comité d’experts présidé par Alban D’Amours Innover pour pérenniser le système de retraite place l’équité intergénérationnelle au cœur de son texte, les groupes ont été déçus de constater qu’il n’aborde pas la question de la légalité des clauses de disparité de traitement sur les régimes complémentaires de retraite.
Les cinq groupes jeunes constatent également un recul sur le plan des assurances collectives. Par exemple, de nouveaux employés obtiennent une couverture d’assurance de santé moins généreuse que les anciens employés ou, dans d’autres cas, assument une part plus importante de la facture.
Le gouvernement du Québec et les parlementaires ne peuvent rester muets à ce sujet dans le cadre du renouvellement de la politique québécoise de la jeunesse.
« Si le projet de politique jeunesse présenté par le gouvernement ne mentionne même pas le problème, ce silence équivaudra à une sorte de caution », avertissent les porte-parole des groupes. « L’équité intergénérationnelle en emploi est un principe important que la future politique jeunesse du gouvernement du Québec devra réaffirmer avec force dans un contexte où cette équité est fortement compromise », ont-ils précisé.
Les groupes signataires de ce mémoire sont disposés à discuter de ce portrait avec la ministre du Travail, Agnès Maltais, ainsi qu’avec Léo Bureau-Blouin. Ils souhaitent également discuter des caractéristiques des différentes solutions à envisager. De plus, les ailes jeunesse des partis politiques représentés à l’Assemblée nationale ont été contactées afin de leur faire part de cette préoccupation. D’ailleurs, certains des groupes signataires seront présents au Conseil national du Parti Québécois, qui commence ce soir, afin de s’assurer que cette préoccupation trouve un écho auprès des délégués et déléguées du parti au pouvoir.
Liste des porte-parole :
– Alain Querry, Comité des jeunes de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (CJ-FTQ)
– Alexandre Roy, Comité national des jeunes de la Confédération des syndicats nationaux (CNJ-CSN)
– Éliane Laberge, présidente, Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ)
– Tierry Morel-Laforce, vice-président exécutif, Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ)
– Éloi Lafontaine-Beaumier, président, Force Jeunesse (FJ)
Liste des groupes signataires du mémoire :
Comité des jeunes de la FTQ
Le comité des jeunes de la FTQ a pour mandat de conseiller la FTQ sur les questions touchant la jeunesse, notamment en matière de promotion du syndicalisme, de formation syndicale, d’information, de recrutement, de santé et de sécurité et des conditions de vie des jeunes.
Comité national des jeunes CSN
Le Comité national des jeunes CSN a pour mandat principal de conseiller la CSN sur l’ensemble des questions pouvant toucher de près ou de loin les conditions de vie et de travail des jeunes, qu’ils soient syndiqués ou non. Il se fait également l’ambassadeur de la CSN auprès des jeunes dans la société québécoise.
FECQ
La Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ) regroupe 21 associations étudiantes représentant plus de 70 000 étudiants. Depuis 23 ans, elle défend les droits et intérêts des étudiants, notamment auprès des gouvernements, des intervenants du domaine de l’éducation et des intervenants de la société civile.
FEUQ
La Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) regroupe 13 associations membres et plus de 125 000 étudiants membres. Créée suite au dégel des frais de scolarité de 1989, elle a pour principal mandat de défendre les droits et intérêts des étudiants, notamment auprès des gouvernements, des intervenants du domaine de l’éducation et des intervenants de la société civile.
Force Jeunesse
Fondé en 1998, Force Jeunesse est un regroupement de jeunes travailleurs qui œuvre à la défense et à l’amélioration des conditions de travail des jeunes travailleurs, des perspectives d’emploi de la relève et de l’équité intergénérationnelle dans les politiques publiques.
Conciliation travail-famille
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18.09.2013
FORCE JEUNESSE
Conciliation travail-famille
La conciliation travail-famille est une considération assez récente, au Québec. Les jeunes travailleurs, inspirés par les luttes de leurs parents pour de meilleures conditions de travail et de vie, réclament aujourd’hui plus de flexibilité de leurs employeurs. D’aucuns préfèrent les expressions « conciliation travail-études-famille » ou « conciliation travail-vie », parce que la génération X et la génération Y ne vivent pas pour travailler – nous travaillons pour vivre.
Ce changement dans le rapport au travail nécessite une adaptation du marché de l’emploi qui se réalise lentement, mais sûrement – et non pas sans heurts. La création des centres de la petite enfance (CPE) et l’instauration du Régime québécois d’assurance parentale sont des avancées importantes.
Force Jeunesse revendique de meilleures conditions de vie pour les jeunes familles, notamment par des mesures favorisant l’équilibre entre le travail et la famille, l’amélioration du réseau des haltes-garderies, une meilleure gestion des listes d’attentes pour les places en CPE et la participation des étudiants au Régime québécois d’assurance parentale.
Force Jeunesse en action
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10.09.2013
FORCE JEUNESSE
Force Jeunesse en action
Force Jeunesse agit concrètement en revendiquant des mesures qui améliorent la situation économique et sociale des jeunes, ainsi que la santé des finances publiques et de la démocratie québécoises.
Ainsi, l’action de Force jeunesse se décline autour de deux axes principaux.
1. Les jeunes travailleurs et le marché de l’emploi
- Les clauses de disparité de traitement, dites clauses « orphelin »
- Le travail atypique, qui a trop souvent comme conséquence la précarisation des conditions de travail des jeunes
- La conciliation travail-famille est au coeur des préoccupation de la relève
2. Les politiques publiques, la gouvernance et l’équité intergénérationnelle
- Évaluer les impacts des décisions du gouvernement sur les jeunes est une chose ; rendre publiques ces évaluations en est une autre. Le dossier des clauses d’impact jeunesse prend tout son sens à la lumière de l’équité intergénérationnelle et de la gouvernance.
- La saine gestion des finances publiques est le meilleur moyen d’assurer l’équité intergénérationnelle
- Dans le contexte de choc démographique, il est aussi crucial de garantir les revenus de retraites des travailleurs et la perénnité du Régime de rentes du Québec
La participation des jeunes sur les instances décisionnelles est donc fondamentale !
Clauses « orphelines »
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30.06.2013
FORCE JEUNESSE
Clauses « orphelines »
Depuis sa création, Force Jeunesse appuie les jeunes victimes de clauses « orphelin » tout en dénonçant cette pratique discriminatoire qui afflige les conditions d’emploi des nouveaux travailleurs.
La Commission des droits de la personne du Québec définit une clause orphelin comme étant :
« Toute clause discriminatoire basée sur la date d’embauche qui a pour effet de ne plus fonder la politique salariale sur des critères communs à l’ensemble du personnel. »
Le ministère du Travail du Québec propose une définition complémentaire.
« Les clauses « orphelin », décrites par le secteur de la recherche du ministère du Travail lors de travaux publiés au cours des deux dernières décennies, correspondent au départ, dans une convention, à une rémunération à double ou à multiples paliers. Ce vocable ou cette brève description s’applique dans le cadre d’une convention établissant deux ou plusieurs échelles de salaires distinctes pour un même emploi, et ce, en fonction de la date d’entrée en service chez un employeur. »
Grâce à un travail soutenu et solidaire, une loi interdit désormais certaines formes de clauses « orphelin » au Québec. Force jeunesse s’assure, par un travail continu de veille et de suivi, que les dispositions de cette loi sont appliquées.
Est-ce que qu’un employé vaut moins parce qu’il est plus jeunes ? La question se pose, puisque beaucoup de luttes reste à faire, notamment dans la fonction publique et dans le milieu journalistique.
C’est pourquoi Force Jeunesse supporte les démarches de jeunes qui s’oppose à ce que leurs droits fondamentaux soient bafoués. Dans cet esprit, le regroupement a levé le drapeau rouge et déposé officiellement une plainte auprès de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse, en octobre 2010.
Autres priorités
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04.06.2012
FORCE JEUNESSE
Autres priorités
Participation des jeunes sur les instances décisionnelles
Force jeunesse fait la promotion d’une société équitable pour l’ensemble des générations. Pour arriver à cette fin, il importe que les jeunes soient présents dans les lieux décisionnels, non seulement pour assurer une représentation de toute les tranches d’âges, mais aussi pour constituer une relève expérimentée et prête à affronter les défis de demain.
Force Jeunesse fait des pressions auprès du gouvernement pour qu’un siège soit réservé aux jeunes sur les conseils d’administration d’organismes gouvernementaux, dont la Régie des rentes du Québec.
Conditions de travail des jeunes non-syndiqués
Bien des gens, notamment des jeunes, ne bénéficient pas d’une protection syndicale ou conventionnelle. Malheureusement, nos lois du travail, supposées protéger l’ensemble des travailleurs, ne sont pas complètement adaptées à la réalité des jeunes sur le marché du travail.
La précarisation des conditions de travail des jeunes, l’augmentation du travail atypique et l’effacement du statut de salarié confèrent rendent d’autant plus cruciale la sensibilisation à la situation des jeunes non-syndiqués.
Renouvellement du secteur public
Dans le secteur public, les jeunes sont souvent peu nombreux, confinés à des postes précaires ou victimes de pratiques discriminatoires. Force Jeunesse incite le gouvernement à renouveler le secteur public, en particulier en rajeunissant sa propre fonction publique et ce, sans l’introduction de pratiques discriminatoires pénalisant les nouveaux travailleurs.